Un petit résumé du contexte (Psssssst ! Si tu veux réagir, passe direct plus bas pour des options d’action !)
Suite à notre lettre ouverte dans La Presse, la Commission spéciale sur l’impact des écrans et des réseaux sociaux semblait attentive à nos préoccupations. Nous avons été invité.es à préciser nos inquiétudes et proposer des recommandations pour une consultation réellement démocratique et inclusive. Avec l’appui de plusieurs partenaires nationaux et à la lueur des besoins exprimés par les jeunes, nous avons soumis un document détaillé. La Commission nous a répondu que « nos propositions seraient étudiées avec attention ». Pourtant, le lancement de la consultation la semaine dernière laisse un goût amer : aucune de nos recommandations n’a été retenue.
La consultation se dit centrée sur les jeunes... mais sans leur donner véritablement la parole. En l’état, cette démarche apparaît comme une consultation de façade : au mieux, elle collecte des statistiques superficielles pour justifier des restrictions déjà envisagées; au pire, elle semble conçue pour diluer la voix des jeunes sous un flot d’opinions d’adultes.
Nous invitons donc tous les citoyen.nes à explorer ce questionnaire en ligne et à en juger par elleux-mêmes : s’agit-il vraiment d’une démarche nuancée, orientée vers les jeunes ? Si cette consultation vous semble insuffisante, faites entendre votre voix auprès de la Commission pour réclamer une véritable consultation qui respecte et valorise la participation des jeunes. Voici les différentes façons que vous puissiez vous exprimer :
Exprimez-vous en détail en envoyant un commentaire à la Commission (ici !) et aidez-nous à réclamer une réelle consultation inclusive, accessible et démocratique.
Pour vous aider, nous vous proposons ce texte à leur envoyer (n'hésitez pas à y mettre votre grain de sel ;)) :
« Je vous écris pour exprimer le souhait de repenser la consultation actuelle sur l'impact des écrans chez les jeunes. D’abord, il est essentiel que des jeunes de tous horizons, incluant celleux qui n’ont pas un parcours scolaire traditionnel ou vivent des réalités différentes, aient l’opportunité de s’exprimer et d’être entendu.es directement par les membres de la Commission. En explorant le questionnaire Consultation en ligne des citoyens et citoyennes, je constate aussi qu'il ne permet pas des réponses nuancées et semble mal aligné avec les réalités que vivent les jeunes aujourd’hui.
J'aimerais donc une consultation qui valorise pleinement la participation des jeunes, en veillant à ce que les questions permettent des échanges authentiques et constructifs. Une fois la consultation analysée, j'espère que les recommandations possibles seront discutées avec des jeunes de profils variés pour mieux en comprendre les impacts avant d’être formalisées et déposées au gouvernement.
J'espère que ces demandes seront prises en compte afin de garantir une démarche plus représentative et respectueuse des enjeux et solutions liés aux écrans pour les jeunes.»
Vous pouvez aussi écrire directement quatre parlementaires :
Amélie Dionne, présidente de la Commission, députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata : Amelie.Dionne.RDLT@assnat.qc.ca
Enrico Ciccone, vice-président de la Commission, député de Marquette : Enrico.Ciccone.MARQ@assnat.qc.ca
Alexandre Leduc, député d’Hochelaga-Maisonneuve : Alexandre.Leduc.HOCH@assnat.qc.ca
Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia : Pascal.Berube.MATN@assnat.qc.ca
Remplissez le questionnaire de la consultation en ligne d'ici le 31 janvier 2025 et partagez-le à des jeunes !
On vous invite à aller répondre au questionnaire afin de faire valoir les propos plus nuancés des jeunes et de nous aider à faire une bonne promotion aux jeunes pour s'assurer qu'il y ait une bonne représentation dans la consultation. Prenez le temps de noter les nuances que vous souhaitez apporter pour les ajouter à la boîte de commentaires à la toute dernière page du questionnaire !
Pour les groupes, les organisations ou les amateur.ices d’écriture : Écrivez un avis/un mémoire pour le déposer à la Commission.
Pas besoin d’écrire des pages et des pages, vous pouvez simplement utiliser cette tribune pour partager plus en détails le vécu et les opinions des jeunes que vous cotoyez (et les vôtres, surtout si vous êtes jeune aussi ;)). Vous pouvez trouver ici des informations et même un gabarit pour soutenir votre écriture de mémoire, et il suffit ensuite de l’envoyer à csesj@assnat.qc.ca.
Pour vous inspirer, vous pouvez voir le notre ici ! (pas besoin d’y aller autant à fond que nous avec le visuel et les définitions, un simple texte dans le gabarit ou un document Word convient aussi :)
Toutes nos articles et actualités
Actualités
Articles
Articles & Actualités

Actualités
Non classé
Un appel collectif pour défendre la place des jeunes!

Actualités
Le MJSM se manifeste, et vous?
Le Mouvement jeunes et santé mentale tenait ce soir son tout premier événement grand public à l’Écomusée du fier monde afin de dévoiler son Manifeste des jeunes médicamentés.
Construit avec la contribution d’environ 80 jeunes, le Manifeste dénonce la médicalisation des problèmes de santé mentale, le manque d’écoute auquel sont souvent confronté.es les jeunes ayant des enjeux de santé mentale et invite à militer pour que leurs droits soient respectés et leurs voix entendues. « C’est un véritable cri du cœur des jeunes », explique Myriam Lepage-Lamazzi, coordonnatrice du MJSM. « Pour nombre d’entre elleux, le constat est que l’on médicalise trop souvent des problèmes contextuels voir sociétaux. Être pauvre, être victime de violence ou d’intimidation, être inquiet.ète face à un avenir incertain… ça ne se règle pas avec des médicaments ! Et trop souvent, quand iels essaient de faire valoir cela, les jeunes font face à une fin de non-recevoir de la part des expert·es ».
Soutenu par quatre regroupements jeunesse nationaux, le MJSM compte sur un membership composé de jeunes qui souhaitent faire bouger les choses et être entendu.es. « Depuis notre création, la parole collective des jeunes et leur participation comme expert.es de leur vécu est au cœur de toutes nos prises de décisions et actions. Ce premier événement grand public est dans la droite ligne de qui nous sommes et a impliqué des jeunes à tous les niveaux, de l’organisation à l’animation en passant par les performances artistiques » souligne Mme Lepage-Lamazzi.
Le manifeste est désormais disponible en ligne en version écrite et sous forme de capsule vidéo mettant en vedette de nombreux jeunes. Le MJSM espère que celui-ci circulera largement afin de rejoindre les jeunes qui ont besoin de se sentir compris·es ou qui auraient envie de s’impliquer. « C’est sûr qu’on espère aussi que le manifeste va être entendu par les expert.es et les décideur.ses pour changer leur regard sur le mal être et la souffrance des jeunes » ajoute Yami Morin, jeune impliqué au Mouvement depuis 2018 et porte-parole de l'événement. Quant aux personnes souhaitant appuyer les démarches du MJSM, elles peuvent le faire en partageant la vidéo et en signant sa déclaration en ligne.
https://www.youtube.com/watch?v=zWcMgdzmjj4
*** On remercie Josué et Les productions vives d'avoir mis leur talent au service de nos idées ***

Articles
Offre d’emploi : Chargé.e de projets
Le poste
Le Mouvement Jeunes et santé mentale (MJSM) s’adresse aux personnes de tous âges qui s'intéressent à la santé mentale des jeunes et qui désirent lutter contre la médicalisation des problèmes sociaux des jeunes et ses effets. Le MJSM est un mouvement citoyen jeunesse soutenu par 5 organismes nationaux (RACQ, RRASMQ, AGIDD-SMQ, ROCAJQ, ROCLD).
Depuis notre création, la parole collective des jeunes concerné.es est au cœur de toutes nos prises de décisions et actions. Les jeunes sont considéré.es comme des expert.es de leur vécu. Les jeunes impliqué.es au Mouvement sont donc notre raison d'être autant que notre moteur de changement.
Ce projet comporte plusieurs volets, notamment la conception de capsules vidéo, une tournée d’ateliers de théâtre-forum dans les écoles secondaires du Québec, des kiosques et des ateliers de groupe dans les ressources communautaires. Des outils de sensibilisation et éducatifs s’adressant à divers publics pour transmettre la parole des jeunes seront également créés et distribués.
Mandat
Es-tu d'accord que les jeunes et leurs expériences devraient être au centre des réflexions et des décisions qui les concernent? Aimerais-tu qu'on s'intéresse davantage aux difficultés que traversent les jeunes, et pas seulement aux symptômes qu'iels expérimentent? Es-tu une personne polyvalente, débrouillarde, organisée?
Si oui, ce poste est peut-être fait pour toi ! Tu auras comme mandat d’aider à la mise en place d’un projet provincial de sensibilisation et de consultation sur les enjeux de santé mentale et la médicalisation des problèmes sociaux chez les jeunes. Tu seras amené.e à travailler en collaboration avec divers partenaires et auprès de jeunes âgé.es entre 12 et 35 ans. Tu seras également amené.e à animer (seul.e, en partenariat et/ou en co-animation) des kiosques et des ateliers de groupe dans des écoles et des ressources communautaires.
Fonctions et tâches
Développer des outils de sensibilisation sur la réalité des jeunes en lien avec la médicalisation des problèmes sociaux et les enjeux en santé mentale :
Participer au tournage de capsules vidéo de sensibilisation
Participer à la création de matériel de vulgarisation et de matériel promotionnel du MJSM
Animer des kiosques promotionnels et ateliers du MJSM dans divers milieux
Récolter la parole des jeunes en lien avec la médicalisation des problèmes sociaux :
Accompagner un atelier de théâtre-forum dans une tournée provinciale
Participer à la création d'un outil de collecte de la parole des jeunes à utiliser lors de la tournée d’ateliers
Rédiger des rapports de recommandations pour les milieux visités en lien avec la parole des jeunes recueillie.
En collaboration avec l'équipe :
Faire rayonner le MJSM et la parole des jeunes auprès de la communauté, de la recherche et des médias
S’impliquer dans l’organisation de différents événements et activités du MJSM
Supporter l’équipe en tout temps dans divers dossiers
Profil recherché
Autonome, organisé.e, sens de l’initiative et du leadership
Capacité d’animation auprès de divers publics
Capacité d’analyse et de synthèse
Capacité de travailler avec des personnes provenant de divers horizons tout en reconnaissant et valorisant différents types de savoir
Avoir la capacité à créer des liens facilement et à entretenir un esprit de travail positif et dynamique
Avoir la capacité de travailler seul•e, en co-construction, en collaboration et travailler en équipe, souvent à distance
Être disponible pour un horaire variable (jours et soirs) et des déplacements occasionnels
Être à l’aise à être filmé et enregistré pour des capsules vidéo du MJSM
Compétences recherchées
Expérience en animation et en vulgarisation
Posséder des habiletés de planification, d’organisation et de communication
Faire preuve d’une grande rigueur, d'une bonne capacité d’adaptation et avoir l’esprit d’équipe
Aisance avec les plateformes de rencontres et de travail collaboratif à distance
Capacité à prendre des notes lors des activités et rédiger des rapports
Capacité à s’exprimer dans un français de qualité, à l’oral et à l’écrit
Avoir un intérêt et une bonne compréhension de la réalité des jeunes, de la santé mentale et des enjeux qui s’y rattachent
Atout - Connaître le milieu scolaire québécois
Un gros bonus - Capacité à faire du montage vidéo
Avoir un permis de conduire
Condition de travail
Poste de 28 à 35 heures/semaine, négociable avec la personne sélectionnée
Salaire de 25$/h
Avantages sociaux (assurances collectives, régime de retraite et congés payés - personnels, maladies, familiaux)
2 semaines de vacances la première année et 8% par la suite.
Mode de travail hybride : présentiel (Montréal et Laval) et télétravail
Ce poste exige des déplacements en région et un horaire flexible
Contrat d’un an, avec possibilité de renouvellement
Pour postuler
Fais nous parvenir ton C.V., accompagné d’une courte vidéo pour nous parler de toi et répond aux 3 questions suivantes :
Qui es-tu et quel genre de collègue de travail es-tu?
Quel est la réussite professionnelle dont tu es le.la plus fièr.e ?
Racontes-nous une anecdote sur toi-même ou sur ton parcours professionnel ?
Envoi le tout au plus tard le 14 avril à info@mouvementjeunessm.com
Entrée en fonction : Dès que possible.
Prenez note que les candidatures retenues seront contactées au fur et à mesure.
Merci pour l’intérêt que vous portez à notre Mouvement!

Articles
Une Commission parlementaire, ça presse!
Depuis plus de deux ans, le Mouvement Jeunes et santé mentale revendique la tenue d’une commission parlementaire sur la médicalisation des problèmes sociaux des jeunes. Cette recommandation phare du Mouvement a recueilli l’appui de plus de 1400 personnes et 300 organisations.
Nous souhaitons que cette Commission traite de l’enjeu de la médicalisation, en dresse un portrait, mais surtout qu’elle soit une opportunité pour définir des solutions, avec l’ensemble des acteurs concernés, y compris les jeunes. Réunies en rencontre nationale, le 4 décembre 2018, 85 personnes et organisations signataires de notre déclaration commune ont discuté de leur vision d’un tel exercice politique. Cette vision a été peaufinée par la suite par le comité de coordination du Mouvement. Voici les impératifs du Mouvement Jeunes et santé mentale pour la tenue d’une commission parlementaire (PDF).
Les impératifs du Mouvement Jeunes et santé mentale
SUR LA FORME
Commission itinérante parcourant toutes les régions du Québec.
Consultation générale avec audition publique.
SUR L’APPROCHE
Globale et systémique.
Interministérielle (santé et services sociaux, éducation, famille, justice, travail et solidarité sociale, etc.).
SUR LES ACTEUR.RICES ET LES PERSONNES CIBLÉES PAR LA CONSULTATION
Primauté à la parole et à l’expérience des principales personnes concernées et de leurs proches (savoir expérientiel).
Multisectorielle, interdisciplinaire et interprofessionnelle.
SUR LES CONDITIONS MATÉRIELLES
Rendre disponible des ressources dédiées à la mobilisation des principales personnes concernées dans leurs milieux.
Mener des consultations directement dans les milieux de vie des principales personnes concernées (outreach).
SUR LE MANDAT ET LES THÉMATIQUES À ABORDER (EN ORDRE DE PRIORITÉ)
Examiner le phénomène de la médicalisation des difficultés personnelles et des problèmes sociaux des jeunes afin de proposer, développer et mettre en place des pistes de solutions concrètes et adaptées aux besoins.
Étudier les causes et les effets de la hausse des diagnostics psychiatriques et de la consommation de médicaments psychotropes chez les jeunes.
Évaluer l’adéquation de l’offre de services publics en santé mentale par rapport :
a) aux difficultés vécues et aux besoins exprimés par les jeunes;
b) à l’esprit de la Politique en santé mentale de 1989 (c’est-à-dire l’approche biopsychosociale).
Dresser un portrait des pratiques alternatives en santé mentale en s’intéressant à leur nature, leurs impacts et leur accessibilité.
Dresser un portrait du respect des droits et des pratiques innovantes.
Assurer une prise en compte des déterminants sociaux de la santé mentale.
Évaluer le niveau d’intégration et de cohérence entre les actions des différents ministères concernés par la santé mentale.
CE QUE NOUS ESPÉRONS DE LA COMMISSION
Proposer des leviers permettant de développer une vision globale et des actions interministérielles en santé mentale.
Se doter de mécanismes novateurs pour :
Que l’exercice du droit à l’information, du droit à la participation au traitement, du droit à l’accompagnement et du droit au consentement aux soins libre et éclairé soit respecté et garanti pour tous les traitements liés à la santé mentale;
Que l’expertise des jeunes soit reconnue par leur participation égalitaire à toutes les questions qui les concernent, notamment dans l’élaboration, la mise en oeuvre, et l’évaluation des politiques et plans d’action;
Que tous les jeunes et leurs proches aient accès gratuitement à des services d’aide et de soutien psychosociaux et alternatifs à la médication psychiatrique et que l’accès à ces services ne soit pas conditionnel à un diagnostic en santé mentale.
Revoir les pratiques et cadres d’intervention actuels et développer de nouvelles façons de faire. Par exemple :
Reconnaitre davantage les approches alternatives en santé mentale et améliorer l’offre de service;
Soutenir le développement de nouvelles ressources communautaires, notamment des centres de crise;
Cesser l’approche catégorielle centrée sur le diagnostic dans le système d’éducation;
Revoir l’approche centrée sur le diagnostic dans la reconnaissance de contraintes à l’emploi;
Réviser le cursus de formation des professionnelles en santé, services sociaux et en éducation;
Mettre en place des mécanismes assurant une transition dans le passage à la vie adulte (majorité).